Définition de CONVERS, ERSE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kon-vêr, vèr-s'

DÉFINITIONS

1
Terme monastique. Frères convers, frères lais, qui n'ont point d'ordres, et qui ne chantent point dans le choeur, mais qui servent en divers offices de la maison ; ils sont sans études et par conséquent exclus des ordres sacrés.
Les moines de Cîteaux amenèrent leurs frères convers avec plusieurs écuyers
Les soeurs converses sont dans les couvents de femmes ce que les frères convers sont dans les couvents d'hommes.
Une converse, infante douairière, Singe voilé, squelette octogénaire
2
Nature : S. m. Un des noms de la jeune alose.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Uns des convers as monies (ne le m'unt pas nummé) Out mult esté grevé de grant enfermeté, E out d'idropisie le ventre mult enflé
dans Th. le mart. 94
Se clers, muines, chanuines u convers passast mer, Le brief à la justice l'en estuveit porter
dans ib. 67
2
XIIIe s.
S'aucuns crestiens se soit ofers à nostre Signor à servant à l'ospital St Julien, ne doit mie estre recheu en frere ni en sereur, ains soit converse entre les freres et les sereurs et esprouvés par six mois
de TAILLIAR dans Recueil, p. 68
Atant estesvos [voilà] un convers [frère lai], Qui deux viautres [chiens] encheanez Avoit lez la voie amenez
dans Ren. 1866
S'il avient que aucuns mesiax [ladre], ou que aucuns convers de maladrerie ou d'ostellerie soit de malvese conversation
de Philippe de BEAUMANOIR dans LVI, 7
3
XVIe s.
Il a parlé de saint Paul le convers [le converti], Comme il eut peur, quand il cheut à l'envers
dans Sat. Mén. p. 200

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. convers ; espagn. et ital. converso ; du latin conversus, converti, part. passé de convertere (voy. CONVERTIR), ainsi dit parce que c'étaient souvent des laïques convertis, c'est-à-dire changeant de vie, qui se faisaient convers.